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Les attaques du Hamas en Israël ont donné lieu à des violences sexuelles « systématiques » et « préméditées », selon un rapport israélien

Les attaques du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023 ont donné lieu à des violences sexuelles « systématiques » et « préméditées », selon un rapport israélien publié le mercredi 21 février. Ce document a été rédigé par l’association des centres d’aide aux victimes de viol en Israël (ARCCI), qui chapeaute de centres de lutte contre les violences sexuelles à travers le pays. Il décrit ces exactions comme une partie intégrante des attaques du 7 octobre 2023.
Il souligne à cet égard les « similitudes » dans toutes les attaques – contre le festival musical Nova, des kibboutz, des bases militaires et sur les personnes qui ont été prises en otage.
Les violences sexuelles y ont été perpétrées « systématiquement et délibérément contre les civils israéliens », note document, fondé sur les récits de témoins. Cependant, le rapport ne cite pas directement de victimes.
Le texte mentionne « des viols, dont beaucoup en réunion, sous la menace des armes ». Il cite un survivant de l’attaque du festival Nova qui décrit « une apocalypse de cadavres, de filles dénudées, parfois sur le haut du corps, parfois sur le bas ». Un témoignage similaire avait été cité dans un rapport de l’organisation israélienne Physicians for Human Rights, en novembre 2023.
Dans le kibboutz Beeri, où quatre-vingt-dix habitants ont été tués, des secouristes ont dit avoir trouvé « des corps portant des traces d’attaque sexuelle ».
Des agressions sexuelles ont également été recensées dans les bases militaires attaquées, ajoute le rapport, qui cite notamment un soldat déployé sur l’une d’elles, qui a dit avoir vu au moins dix corps de soldates portant clairement des traces de violence sexuelle.
Des otages libérés depuis ont également évoqué des agressions sexuelles, ajoute le rapport. Comme Chen et Agam Goldstein, détenues durant cinquante et un jours, qui après leur libération ont dit avoir croisé « au moins trois femmes otages agressées sexuellement lors de leur captivité ».
Le texte mentionne également des mutilations de victimes, y compris sur des hommes.
Dans les médias, des témoins de l’attaque du Hamas ont fait état de viols, de violences sexuelles, de mutilations génitales, parfois devant des membres de la famille, des voisins ou des proches de la victime.
Ces accusations font l’objet d’enquêtes complexes en Israël, rendues difficiles en l’absence d’examen post-mortem dans le chaos des jours qui ont suivi l’attaque, et alors que la tradition religieuse juive recommande une inhumation rapide des défunts.
La représentante spéciale de l’ONU chargée des violences sexuelles en période de conflit, Pramila Patten, s’était rendue fin janvier en Israël, où elle avait appelé les femmes victimes de crimes sexuels présumés le 7 octobre 2023 à « briser le silence » et à raconter ce qu’elles avaient subi.
Début décembre, l’Unicef avait condamné les « violences sexuelles » commises contre des Israéliennes ce jour-là, une condamnation qu’Israël avait jugée tardive et insuffisante, car ne mentionnant pas, selon lui, leurs auteurs, les hommes armés du Hamas.
Les responsables israéliens ont accusé le Hamas d’y avoir multiplié les agressions sexuelles, y compris des viols et des mutilations génitales, ce que le mouvement palestinien a toujours nié. Le peu de récits directs et publics de survivants et l’absence d’expertises médico-légales n’a pas permis jusqu’ici de dresser un tableau clair de ces exactions et de leur ampleur.

Le Monde avec AFP
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